Pour beaucoup de Portugais, le sentiment aujourd’hui est de déception, face à ce que beaucoup d'entre eux considèrent comme une trahison des idéaux du 25 avril 1974.
Le Portugal fête aujourd’hui les 40 ans de la Révolution des Oeillets. Les esprits devraient être à la fête, pour commémorer une révolution qui est entrée dans l’histoire comme un coup d’Etat pacifique, sans presque aucune effusion de sang, une révolution à la portugaise, menée par le peuple aux “moeurs douces”, fleurs aux fusils. Une révolution pacifique donc, mais dans la détermination à se défaire d'une dictature oppressante et obscurantiste qui a tyrannisé le pays pendant presque un demi-siècle, qui l’a embourbé dans une guerre coloniale le laissant exsangue de ses finances et de sa jeunesse, l’a isolé sur le plan international et a presque éteint l’étincelle de démocratie née avec la Première République (1910-1926).
Cependant, pour beaucoup de Portugais, le sentiment aujourd’hui est de déception, face à ce que beaucoup d'entre eux considèrent comme une trahison des idéaux du 25 avril 1974. L’austérité imposée par la Troïka n'est pas due à la frivolité économique avec laquelle beaucoup de Portugais auraient vécu pendant les années 90 et au début des années 2000, selon l'insinuation du p.d.g. d’un grand groupe économique portugais. L'homme qui a encouragé le crédit irresponsable et à tout crin (même pour passer des vacances en République Dominicaine), c’est Vitor Constâncio, qui fut gouverneur de la Banque Centrale portugaise et est aujourd'hui un des vice-présidents de la BCE.
Le pays se trouve dans l’état qui est le sien aujourd'hui à cause de dérives comme celle-ci et d’autres encore du pouvoir politique des 20 dernières années, qu’il soit de droite ou de gauche (Cavaco Silva, António Guterres et José Socrates). Beaucoup de députés portugais sont bien plus affairés à servir leur propres intérêts, ceux des entreprises et des puissantes études d’avocats pour lesquels ils travaillent parallèlement à leurs fonctions au Parlement, qu’à servir le peuple qu’ils sont appelés à représenter.
Aujourd’hui le peuple est libre, mais beaucoup manquent de pain. “Il n’y aura de vraie liberté que lorsqu'il y aura la paix, du pain, des logements, la santé et l'éducation”, chantait déjà Sérgio Godinho en 1974. La paix seule est acquise... pour l’instant. Pour le reste il s'agit de conquêtes qui souffrent une érosion, et qui échappent à chaque fois à plus de Portugais. La faim et la misère sont à nouveau dans les rues. Dans les rues d’un pays de l’UE, pourtant considérée comme un exemple civilisationnel et politique.
Le peuple s’exaspère et proteste: les trois D du 25 avril 1974 – “démocratiser, développer et décoloniser” – ce peuple les remplace désormais par trois nouveaux “D”: désobéir, “dé-troiker” (sortir de la troika) et démettre (le gouvernement). Le peuple manifeste, mais finit par émigrer. Il n’y avait pas autant d’émigration (plus de 100.000 par an) depuis les années 60. Les Portugais fuyaient alors la dictature et la misère, aujourd’hui ils fuient à la recherche d’un avenir que leur propre pays leur refuse.
José Luis Correia
in "Luxemburger Wort", 25.04.2014
sexta-feira, 25 de abril de 2014
Os portugueses querem um novo 25 de Abril!
Portugal festeja hoje os 40 anos da Revolução dos Cravos. O sentimento hoje deveria ser de festa, para comemorar uma revolução que ficou na história como um golpe militar pacífico, em que praticamente não houve efusão de sangue, uma revolução à portuguesa, levada pelo povo dos brandos costumes, feita com flores nos canos das espingardas. Brandos, pacíficos, mas firmes na decisão de retirar do poder a ditadura opressora e obscurantista que tiranizou o país durante quase meio século, o enlameou numa guerra colonial que deixava o país exangue das suas finanças e da sua juventude, o isolou internacionalmente e quase extinguiu a faísca de democracia que tinha nascido com a Primeira República (1910-1926).
No entanto, para muitos portugueses, o sentimento no dia de hoje é de desilusão, perante o que muitos consideram uma traição aos ideais do 25 de Abril de 74. A austeridade imposta pela troika não se deveu à leviandade económica com que muitos portugueses teriam vivido nos anos 90 e início dos anos 2000, como chegou a acusar o gestor de um grande grupo económico português. Quem incentivou o crédito irresponsável a torto e a direito (até para passar férias na República Dominicana) foi Vitor Constâncio, que era governador do Banco de Portugal e é hoje um dos vices-presidentes do BCE.
O país está no estado em que está devido a essas e outras derivas do poder politico nos últimos 20 anos, quer seja de direita como de esquerda (cavaquismo, guterrismo, socratismo). Muitos deputados estão bem mais atarefados a defender os seus próprios interesses, os das empresas e os dos poderosos gabinetes de advogados a que pertencem e para os quais trabalham, paralelamente às suas funções no Parlamento, do que em servir o povo que são suposto representar.
Hoje o povo é livre, mas muitos não têm pão. "Só há liberdade a sério quando houver a paz, o pão, habitação, saúde, educação", já cantava Sérgio Godinho em 1974. A paz é a única que é garantida... para já. As outras conquistas têm vindo a sofrer de erosão, e vão escapando a cada vez mais portugueses. A fome e a miséria voltaram às ruas. Às ruas de um país da UE, que é considerada um exemplo civilizacional e político.
O povo exaspera-se e protesta: os três D - democratizar, desenvolver e descolonizar - do 25 de Abril, os portugueses substituiram-nos por três novos “D”: desobedecer, “destroikar” e demitir [o Governo]. O povo manifesta-se, mas acaba por emigrar. Não havia tanta emigração (mais de 100 mil por ano) desde os anos 60. Fugiam da ditadura e da miséria, hoje fogem em busca de um futuro que o seu próprio país lhes quer negar.
José Luís Correia
in Luxemburger Wort, 25/04/2014 (Der Kommentar, seite 3)
__________________________________________
(version française)
Les portugais veulent un nouvelle révolution!
Le Portugal fête aujourd’hui les 40 ans de la Révolution des Oeillets. Les esprits devraient être à la fête, pour commémorer une révolution qui est entrée dans l’histoire comme un coup d’Etat pacifique, sans presque aucune effusion de sang, une révolution à la portugaise, menée par le peuple aux “moeurs douces”, fleurs aux fusils. Une révolution pacifique donc, mais dans la détermination à se défaire d'une dictature oppressante et obscurantiste qui a tyrannisé le pays pendant presque un demi-siècle, qui l’a embourbé dans une guerre coloniale le laissant exsangue de ses finances et de sa jeunesse, l’a isolé sur le plan international et a presque éteint l’étincelle de démocratie née avec la Première République (1910-1926).
Cependant, pour beaucoup de Portugais, le sentiment aujourd’hui est de déception, face à ce que beaucoup d'entre eux considèrent comme une trahison des idéaux du 25 avril 1974.
L’austérité imposée par la Troïka n'est pas due à la frivolité économique avec laquelle beaucoup de Portugais auraient vécu pendant les années 90 et au début des années 2000, selon l'insinuation du p.d.g. d’un grand groupe économique portugais. L'homme qui a encouragé le crédit irresponsable et à tout crin (même pour passer des vacances en République Dominicaine), c’est Vitor Constâncio, qui fut gouverneur de la Banque Centrale portugaise et est aujourd'hui un des vice-présidents de la BCE.
Le pays se trouve dans l’état qui est le sien aujourd'hui à cause de dérives comme celle-ci et d’autres encore du pouvoir politique des 20 dernières années, qu’il soit de droite ou de gauche (Cavaco Silva, António Guterres et José Socrates).
Beaucoup de députés portugais sont bien plus affairés à servir leur propres intérêts, ceux des entreprises et des puissantes études d’avocats pour lesquels ils travaillent parallèlement à leurs fonctions au Parlement, qu’à servir le peuple qu’ils sont appelés à représenter.
Aujourd’hui le peuple est libre, mais beaucoup manquent de pain. “Il n’y aura de vraie liberté que lorsqu'il y aura la paix, du pain, des logements, la santé et l'éducation”, chantait déjà Sérgio Godinho en 1974. La paix seule est acquise... pour l’instant. Pour le reste il s'agit de conquêtes qui souffrent une érosion, et qui échappent à chaque fois à plus de Portugais. La faim et la misère sont à nouveau dans les rues. Dans les rues d’un pays de l’UE, pourtant considérée comme un exemple civilisationnel et politique. Le peuple s’exaspère et proteste: les trois D du 25 avril 1974 – “démocratiser, développer et décoloniser” – ce peuple les remplace désormais par trois nouveaux “D”: désobéir, “dé-troiker” (sortir de la troika) et démettre (le gouvernement). Le peuple manifeste, mais finit par émigrer. Il n’y avait pas autant d’émigration (plus de 100.000 par an) depuis les années 60. Les Portugais fuyaient alors la dictature et la misère, aujourd’hui ils fuient à la recherche d’un avenir que leur propre pays leur refuse.
José Luís Correia
(in wort.lu/de, 25/04/2014)
No entanto, para muitos portugueses, o sentimento no dia de hoje é de desilusão, perante o que muitos consideram uma traição aos ideais do 25 de Abril de 74. A austeridade imposta pela troika não se deveu à leviandade económica com que muitos portugueses teriam vivido nos anos 90 e início dos anos 2000, como chegou a acusar o gestor de um grande grupo económico português. Quem incentivou o crédito irresponsável a torto e a direito (até para passar férias na República Dominicana) foi Vitor Constâncio, que era governador do Banco de Portugal e é hoje um dos vices-presidentes do BCE.
O país está no estado em que está devido a essas e outras derivas do poder politico nos últimos 20 anos, quer seja de direita como de esquerda (cavaquismo, guterrismo, socratismo). Muitos deputados estão bem mais atarefados a defender os seus próprios interesses, os das empresas e os dos poderosos gabinetes de advogados a que pertencem e para os quais trabalham, paralelamente às suas funções no Parlamento, do que em servir o povo que são suposto representar.
Hoje o povo é livre, mas muitos não têm pão. "Só há liberdade a sério quando houver a paz, o pão, habitação, saúde, educação", já cantava Sérgio Godinho em 1974. A paz é a única que é garantida... para já. As outras conquistas têm vindo a sofrer de erosão, e vão escapando a cada vez mais portugueses. A fome e a miséria voltaram às ruas. Às ruas de um país da UE, que é considerada um exemplo civilizacional e político.
O povo exaspera-se e protesta: os três D - democratizar, desenvolver e descolonizar - do 25 de Abril, os portugueses substituiram-nos por três novos “D”: desobedecer, “destroikar” e demitir [o Governo]. O povo manifesta-se, mas acaba por emigrar. Não havia tanta emigração (mais de 100 mil por ano) desde os anos 60. Fugiam da ditadura e da miséria, hoje fogem em busca de um futuro que o seu próprio país lhes quer negar.
José Luís Correia
in Luxemburger Wort, 25/04/2014 (Der Kommentar, seite 3)
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(version française)
Les portugais veulent un nouvelle révolution!
Le Portugal fête aujourd’hui les 40 ans de la Révolution des Oeillets. Les esprits devraient être à la fête, pour commémorer une révolution qui est entrée dans l’histoire comme un coup d’Etat pacifique, sans presque aucune effusion de sang, une révolution à la portugaise, menée par le peuple aux “moeurs douces”, fleurs aux fusils. Une révolution pacifique donc, mais dans la détermination à se défaire d'une dictature oppressante et obscurantiste qui a tyrannisé le pays pendant presque un demi-siècle, qui l’a embourbé dans une guerre coloniale le laissant exsangue de ses finances et de sa jeunesse, l’a isolé sur le plan international et a presque éteint l’étincelle de démocratie née avec la Première République (1910-1926).
Cependant, pour beaucoup de Portugais, le sentiment aujourd’hui est de déception, face à ce que beaucoup d'entre eux considèrent comme une trahison des idéaux du 25 avril 1974.
L’austérité imposée par la Troïka n'est pas due à la frivolité économique avec laquelle beaucoup de Portugais auraient vécu pendant les années 90 et au début des années 2000, selon l'insinuation du p.d.g. d’un grand groupe économique portugais. L'homme qui a encouragé le crédit irresponsable et à tout crin (même pour passer des vacances en République Dominicaine), c’est Vitor Constâncio, qui fut gouverneur de la Banque Centrale portugaise et est aujourd'hui un des vice-présidents de la BCE.
Le pays se trouve dans l’état qui est le sien aujourd'hui à cause de dérives comme celle-ci et d’autres encore du pouvoir politique des 20 dernières années, qu’il soit de droite ou de gauche (Cavaco Silva, António Guterres et José Socrates).
Beaucoup de députés portugais sont bien plus affairés à servir leur propres intérêts, ceux des entreprises et des puissantes études d’avocats pour lesquels ils travaillent parallèlement à leurs fonctions au Parlement, qu’à servir le peuple qu’ils sont appelés à représenter.
Aujourd’hui le peuple est libre, mais beaucoup manquent de pain. “Il n’y aura de vraie liberté que lorsqu'il y aura la paix, du pain, des logements, la santé et l'éducation”, chantait déjà Sérgio Godinho en 1974. La paix seule est acquise... pour l’instant. Pour le reste il s'agit de conquêtes qui souffrent une érosion, et qui échappent à chaque fois à plus de Portugais. La faim et la misère sont à nouveau dans les rues. Dans les rues d’un pays de l’UE, pourtant considérée comme un exemple civilisationnel et politique. Le peuple s’exaspère et proteste: les trois D du 25 avril 1974 – “démocratiser, développer et décoloniser” – ce peuple les remplace désormais par trois nouveaux “D”: désobéir, “dé-troiker” (sortir de la troika) et démettre (le gouvernement). Le peuple manifeste, mais finit par émigrer. Il n’y avait pas autant d’émigration (plus de 100.000 par an) depuis les années 60. Les Portugais fuyaient alors la dictature et la misère, aujourd’hui ils fuient à la recherche d’un avenir que leur propre pays leur refuse.
José Luís Correia
(in wort.lu/de, 25/04/2014)
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quinta-feira, 24 de abril de 2014
Fátima Marinho na Primavera dos Poetas do Luxemburgo, esta sexta e sábado
Foto: Primavera dos Poetas |
Fátima Marinho vai estar no Grão-Ducado na sexta e no sábado (25 e 26 de Abril), em três dos eventos da Primavera dos Poetas.
Na sexta-feira, a poetisa tem encontro marcado com alunos num dos liceus associados à edição deste ano do evento. À noite, pelas 19h, a autora vai estar na Kulturfabrik, em Esch-sur-Alzette, na abertura oficial da Primavera dos Poetas, na qual participam alguns dos 14 poetas de 13 países europeus convidados este ano pela edição luxemburguesa deste festival europeu.
No dia seguinte, sábado, há a já habitual “Grande Noite da Poesia”, na Abadia de Neumünster, no Grund, com todos os poetas convidados. O serão, com entrada livre, é animado com música e gastronomia, e divide-se em duas partes: leitura de poemas e “jam session” poética.
Fátima Marinho nasceu em 1966 em Cuba e reside actualmente em Braga. O seu mais recente livro intitula-se “Ama-me sem me suportares!” (Editora Alphabetum). Foi professora e é co-autora com Eduarda Costa da colecção de livros escolares “Magia do Saber” (Porto Editora). Foi ainda adjunta do secretário de Estado da Educação. Dirigiu várias associações culturais e de apoio às crianças e jovens em risco, e desenvolveu projectos contra a violência no meio escolar.
Por tradição, a Primavera dos Poetas no Luxemburgo convida sempre um autor português ou lusófono. Já passaram pelo evento nomes como Vasco Graça Moura, Nuno Júdice, Mário de Carvalho, Rosa Alice Branco, Valter Hugo Mãe ou José Luís Peixoto.
A Primavera dos Poetas é uma iniciativa que nasceu em França e no Quebec (Canadá) em 1999, por iniciativa do então ministro francês da Cultura Jack Lang e do poeta francês Jean-Pierre Siméon.
Logo em 1999, o Luxemburgo organizou também o evento, por iniciativa do poeta italo-luxemburguês Jean Portante. Mas só em 2008 foi criado no Luxemburgo um Comité para a organização da Primavera dos Poetas-Luxemburgo (PPL). Assim, para alguns, esta é a 15a edição da Primavera dos Poetas no Luxemburgo, enquanto para outros é a sétima.
João Tordo a 8 de Maio no Luxemburgo
Também o escritor português João Tordo é um dos autores que a Primavera dos Poetas-Luxemburgo vai trazer este ano ao Grão-Ducado.
Integrado no seu programa “Périphériques du Printemps des Poètes”, o filho de Fernando Tordo vai estar a 8 de Maio no Centro Cultural Camões, na cidade do Luxemburgo, para falar da sua obra e do seu último romance, “Biografia Involuntária dos Amantes”.
João Tordo nasceu em Lisboa em 1975. Licenciou-se em Filosofia e estudou Jornalismo e Escrita Criativa em Londres e Nova Iorque. Em 2001, venceu o Prémio Jovens Criadores na categoria de Literatura. Publicou os romances “O Livro dos Homens sem Luz” (2004), “Hotel Memória” (2007), “As Três Vidas” (2008), que recebeu o Prémio Literário José Saramago e cuja edição brasileira foi, em 2011, finalista do Prémio Portugal Telecom; “O Bom Inverno” (2010), finalista do prémio Melhor Livro de Ficção Narrativa da Sociedade Portuguesa de Autores e do Prémio Literário Fernando Namora, cuja tradução francesa integra as obras seleccionadas para a 6ª edição do Prémio Literário Europeu; e “Anatomia dos Mártires” (2011), finalista do Prémio Literário Fernando Namora.
O seu mais recente romance,”Biografia Involuntária dos Amantes”, saiu há poucas semanas. Os seus livros estão publicados em França, Itália, Brasil, Sérvia e Croácia. João Tordo trabalha ainda como cronista, tradutor e guionista.
José Luís Correia
(in CONTACTO, 02/04/2014)
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quarta-feira, 2 de abril de 2014
Os emigrantes são cidadãos de segunda
Está convocada para hoje (2 de Abril), uma manifestação frente ao Consulado de Portugal na cidade do Luxemburgo, para reivindicar mais funcionários e mais meios, de modo a este poder responder de forma mais adequada ao contínuo aumento da comunidade portuguesa no Luxemburgo.
Hoje somos 120 mil. Mas quando éramos 80 mil, no virar do século, a situação era igual, ou 60 mil nos anos 90, ou mesmo 30 mil nos anos 80. Uma das únicas coisas que não mudou na comunidade portuguesa do Luxemburgo, e que me lembro, é o descontentamento com os serviços consulares.
Nos anos 70 e 80, eram vergonhosas as filas que se formavam diariamente, logo desde madrugada, na Allée Scheffer. Quando o Consulado se mudou para a rue du Fort Rheinsheim (no fim dos anos 80), as filas foram apenas deslocalizadas. E novamente, em 2007, quando o Consulado se mudou para a route de Longwy, as instalações melhoraram, mas os tempos de espera intermináveis voltam de quando em vez. Dependia por vezes de um(a) cônsul, que tentava inovar com este ou aquele sistema de atendimento diferente, ou dos funcionários que aumentavam (magramente) ou diminuiam (drasticamente) consoante o bem querer dos governos que se iam sucededendo na “metrópole”. Recorro propositadamente ao vocabulário salazarento, porque é assim que somos tratados por Lisboa, como uma longíqua colónia, como portugueses de segunda.
Como muito bem fez notar o conselheiro das Comunidades, Eduardo Dias, que convocou a manifestação de hoje, a população portuguesa representa, actualmente no Grão-Ducado, a de um concelho de dimensões médias em Portugal, como Setúbal, Leiria ou Barcelos. Quantos funcionários públicos têm esses concelhos? Setúbal, 1.400, Leiria e Barcelos, 700. E o nosso Consulado? Uma dezena e meia!!! Uma dezena e meia de funcionários para atender 120 mil portugueses?!!
Uma dezena e meia que não podem fazer milagres, que são mal pagos, que viram os seus salários reduzidos com as regras da austeridade impostas por Lisboa, outros que continuam lá, apesar de o Consulado estar na mais pura das ilegalidades ao não lhes conceder os aumentos salariais a que a lei laboral luxemburguesa lhes dá direito.A solução do consulado itinerante foi positiva (apesar dos custos acrescidos que envolve para o utente), mas também já mostrou o seu limite.
A secretaria de Estado das Comunidades desculpa-se com a “austeridade”, mas é apenas uma palavra nova para um conceito que aplica às comunidades desde sempre. Desde os anos 70, do século passado, que os funcionários são insuficientes no Consulado. Além disso, por muitos cortes que sejam impostos por Lisboa, será que não há verbas para uma comunidade que só em 2013 enviou remessas de dinheiro para Portugal no valor de quase 80 milhões de euros?
Esta desconsideração pelas comunidades não se nota apenas nos magros recursos atribuídos às embaixadas e aos consulados. Quando se sabe que os cinco milhões de emigrantes espalhados pelo Mundo são representados por apenas quatro (4!) deputados na Assembleia da República, está tudo dito.
Felizmente nem todos nos fazem sentir cidadãos de segunda. O que faz falta nas relações Governo-Comunidades não são só verbas, são também homens como aquele que desapareceu na sexta-feira, o Dr. Carlos Correia.
Destacado para o Luxemburgo em 2004, como adido social, viu-se “empurrado” a assumir a responsabilidade do Instituto Camões quando o Governo decidiu que já não havia dinheiro para um adido cultural, e exonerou o então director do IC, Luís Gaivão, em 2006. Lisboa nem sequer pagava (e ainda hoje não paga, quem o faz é o Governo luxemburguês) a renda do espaço onde se encontra o IC, mas argumentava que não havia mais dinheiro para promover a cultura junto dos portugueses do Luxemburgo. Tudo isto ainda antes dos anos de ”austeridade”. Sem aumento de salário, sem meios nem recursos, Carlos Correia e a sua magra equipa, mantiveram o IC a funcionar, e com uma programação que não envergonhou Portugal.
Com o nosso jornal, Carlos Correia foi, como também era para todos os que o conheceram, acessível, disponível, simpático, amistoso no trato, sem tomar ofensa nem agravo mesmo quando criticávamos algo que emanasse do seu próprio serviço. Ao contrário de outros diplomatas que com tudo se melindram e que têm a epiderme sensível à menor crítica. Tivemos até uma diplomata que queria fazer uma “leitura prévia” das cartas à redacção que viéssemos a receber e que falassem do Consulado. Lembrei-lhe que a época do lápis azul tinha acabado, e nunca mais me convidou para almoçar.
Hoje, Joaquim Prazeres (e equipa), responsável pela Coordenação do Ensino, continua o trabalho de Carlos Correia à frente do IC, da mesma forma e do mesmo modo: sem meios nem recursos, mas corajoso e voluntarioso. São homens destes que salvam a imagem de Portugal e da nossa comunidade.
Só mais um exemplo: um outro adido, social e cultural, que a comunidade quis “fazer” cônsul (Rui Dias Costa). Mostrou sempre disponibilidade para as associações, e como respondia aos convites que estas lhe dirigiam para esta ou aquela festa, toda a gente pensava que ele era o cônsul e não o outro. O cônsul (o legítimo), diziam as rábulas radiofónicas que sobre se ele se faziam, não ia em ranchos nem charolas, “não bebia em copos de plástico” e ”gostava de cofiar o bigode novecentista”. “Ele não se mistura com portugueses de segunda”, dizia-se na comunidade.
Os portugueses do Luxemburgo e as comunidades em geral só pedem isso, ser tratados como cidadãos. Nem de primeira, nem de segunda. Cidadãos, ponto. E isso passa por ter serviços consulares eficientes e adequados à comunidade e por não ter de esperar horas, dias, até que alguém atenda um telefone para poder agendar uma marcação para renovar o passaporte ou o BI.
José Luís Correia
(in CONTACTO, de 02/04/2014)
Hoje somos 120 mil. Mas quando éramos 80 mil, no virar do século, a situação era igual, ou 60 mil nos anos 90, ou mesmo 30 mil nos anos 80. Uma das únicas coisas que não mudou na comunidade portuguesa do Luxemburgo, e que me lembro, é o descontentamento com os serviços consulares.
Nos anos 70 e 80, eram vergonhosas as filas que se formavam diariamente, logo desde madrugada, na Allée Scheffer. Quando o Consulado se mudou para a rue du Fort Rheinsheim (no fim dos anos 80), as filas foram apenas deslocalizadas. E novamente, em 2007, quando o Consulado se mudou para a route de Longwy, as instalações melhoraram, mas os tempos de espera intermináveis voltam de quando em vez. Dependia por vezes de um(a) cônsul, que tentava inovar com este ou aquele sistema de atendimento diferente, ou dos funcionários que aumentavam (magramente) ou diminuiam (drasticamente) consoante o bem querer dos governos que se iam sucededendo na “metrópole”. Recorro propositadamente ao vocabulário salazarento, porque é assim que somos tratados por Lisboa, como uma longíqua colónia, como portugueses de segunda.
Como muito bem fez notar o conselheiro das Comunidades, Eduardo Dias, que convocou a manifestação de hoje, a população portuguesa representa, actualmente no Grão-Ducado, a de um concelho de dimensões médias em Portugal, como Setúbal, Leiria ou Barcelos. Quantos funcionários públicos têm esses concelhos? Setúbal, 1.400, Leiria e Barcelos, 700. E o nosso Consulado? Uma dezena e meia!!! Uma dezena e meia de funcionários para atender 120 mil portugueses?!!
Uma dezena e meia que não podem fazer milagres, que são mal pagos, que viram os seus salários reduzidos com as regras da austeridade impostas por Lisboa, outros que continuam lá, apesar de o Consulado estar na mais pura das ilegalidades ao não lhes conceder os aumentos salariais a que a lei laboral luxemburguesa lhes dá direito.A solução do consulado itinerante foi positiva (apesar dos custos acrescidos que envolve para o utente), mas também já mostrou o seu limite.
A secretaria de Estado das Comunidades desculpa-se com a “austeridade”, mas é apenas uma palavra nova para um conceito que aplica às comunidades desde sempre. Desde os anos 70, do século passado, que os funcionários são insuficientes no Consulado. Além disso, por muitos cortes que sejam impostos por Lisboa, será que não há verbas para uma comunidade que só em 2013 enviou remessas de dinheiro para Portugal no valor de quase 80 milhões de euros?
Esta desconsideração pelas comunidades não se nota apenas nos magros recursos atribuídos às embaixadas e aos consulados. Quando se sabe que os cinco milhões de emigrantes espalhados pelo Mundo são representados por apenas quatro (4!) deputados na Assembleia da República, está tudo dito.
Felizmente nem todos nos fazem sentir cidadãos de segunda. O que faz falta nas relações Governo-Comunidades não são só verbas, são também homens como aquele que desapareceu na sexta-feira, o Dr. Carlos Correia.
Destacado para o Luxemburgo em 2004, como adido social, viu-se “empurrado” a assumir a responsabilidade do Instituto Camões quando o Governo decidiu que já não havia dinheiro para um adido cultural, e exonerou o então director do IC, Luís Gaivão, em 2006. Lisboa nem sequer pagava (e ainda hoje não paga, quem o faz é o Governo luxemburguês) a renda do espaço onde se encontra o IC, mas argumentava que não havia mais dinheiro para promover a cultura junto dos portugueses do Luxemburgo. Tudo isto ainda antes dos anos de ”austeridade”. Sem aumento de salário, sem meios nem recursos, Carlos Correia e a sua magra equipa, mantiveram o IC a funcionar, e com uma programação que não envergonhou Portugal.
Com o nosso jornal, Carlos Correia foi, como também era para todos os que o conheceram, acessível, disponível, simpático, amistoso no trato, sem tomar ofensa nem agravo mesmo quando criticávamos algo que emanasse do seu próprio serviço. Ao contrário de outros diplomatas que com tudo se melindram e que têm a epiderme sensível à menor crítica. Tivemos até uma diplomata que queria fazer uma “leitura prévia” das cartas à redacção que viéssemos a receber e que falassem do Consulado. Lembrei-lhe que a época do lápis azul tinha acabado, e nunca mais me convidou para almoçar.
Hoje, Joaquim Prazeres (e equipa), responsável pela Coordenação do Ensino, continua o trabalho de Carlos Correia à frente do IC, da mesma forma e do mesmo modo: sem meios nem recursos, mas corajoso e voluntarioso. São homens destes que salvam a imagem de Portugal e da nossa comunidade.
Só mais um exemplo: um outro adido, social e cultural, que a comunidade quis “fazer” cônsul (Rui Dias Costa). Mostrou sempre disponibilidade para as associações, e como respondia aos convites que estas lhe dirigiam para esta ou aquela festa, toda a gente pensava que ele era o cônsul e não o outro. O cônsul (o legítimo), diziam as rábulas radiofónicas que sobre se ele se faziam, não ia em ranchos nem charolas, “não bebia em copos de plástico” e ”gostava de cofiar o bigode novecentista”. “Ele não se mistura com portugueses de segunda”, dizia-se na comunidade.
Os portugueses do Luxemburgo e as comunidades em geral só pedem isso, ser tratados como cidadãos. Nem de primeira, nem de segunda. Cidadãos, ponto. E isso passa por ter serviços consulares eficientes e adequados à comunidade e por não ter de esperar horas, dias, até que alguém atenda um telefone para poder agendar uma marcação para renovar o passaporte ou o BI.
José Luís Correia
(in CONTACTO, de 02/04/2014)
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