sebenta de anotações esparsas, pensamentos ociosos, reflexões cadentes, poemas difusos, introspecções de uma filosofia mais ou menos opaca dos meus dias (ou + reminiscências melómanas, translúcidas, intra e extra-sensoriais, erógenas, esquizofrénicas ou obsessivas dos meus dias)
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cahier de notes éparses, pensées oisives, réflexions filantes, poèmes diffus, introspections d'une philosophie plus ou moins opaque de mes journées (ou + de réminiscences mélomanes, translucides, intra-sensorielles et extra-sensorielles, érogènes, schizophrènes ou obsessionnelles de mes journées)

quarta-feira, 10 de junho de 2015

Mon "Commentaire" aujourd'hui dans le Luxemburger Wort: "Après 50 ans d'immigration portugaise, 'intégration' reste le mot-clef"


Les premiers Portugais sont arrivés il y a un peu près 50 ans au Luxembourg. Après cinq decénnies d'immigration, il y a beaucoup à fêter: une bonne cohabitation, une assez bonne intégration des deuxièmes et troisièmes générations, un modèle de société qui permet une cohésion et une paix social uniques en Europe.

Si leur parents ont surtout travaillé dans les secteurs du bâtiment et du nettoyage, les Portugais d'aujourd'hui sont présents dans tous les secteurs d'activités: de la restauration à la grande distribution, des affaires aux professions libérales, jusque dans les administrations locales et nationales.

En décembre 2013, le premier ministre d'origine portugaise est entré au Gouvernement: Félix Braz. Pour beaucoup, il reste Portugais, pour d'autres il est tout à fait Luxembourgeois. C'est peut-être ça l'intégration réussie: être accepté comme égal par le pays d'accueil aussi bien que par la communauté d'origine.

L'ascenseur sociale ne fonctionne malheurseuement pas pour tous. Si les enfants portugais naissent ou arrivent en bas âge au pays, ils sont plus à même de réussir à l'école et, par conséquent, plus tard dans le monde du travail. Une vie réussie rime avec reconnaissance. Ceux qui arrivent plus tard rencontrent plus souvent des difficultés avec l'apprentissage des langues à l'école. L'échec scolaire ou le fait de devoir choisir un métier autre que celui dont on révait peuvent vite devenir synonyme d'échec personnel. Ce qui peux entraîner un rejet de la société ou le sentiment de vivre en marge. Ce ressentiment ne profite ni à la société, ni au jeune. Malheureusement, en 50 ans, nous n'avons pas encore su résoudre ce problème.

Il y a beaucoup d'autres chantiers, comme celui-ci, à défricher. Un autre a peut-être été ouvert dimanche dernier, avec le référendum.

Le "non" massif sur le droit de vote des étrangers a peut-être ouvert une plaie, qu'il ne faut pas laisser béante. Les uns se sont exprimer comme nation qui veut préserver sa langue et son identité. Les autres se sont senti rejetés, alors qu'ils vivent ici depuis des années. Des sentiments légitimes des deux côtés.

Après 50 ans, "intégration" reste le mot-clef pour maintenir la cohésion sociale, qui se fragilise. Mais l'intégration doit être perçu comme un effort que les deux côtés doivent fournir. Ne vivons pas dos à dos. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous sépare.


José Luís Correia, chef d'édition du journal CONTACTO
in Luxemburger Wort, 10/05/2015 

(texte complet de celui publié aujourd'hui dans le Luxemburger Wort) 

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