Jihad
Les pointes des étoiles brûlent la lune rouge qui croît
Le ciel en feu griffe le visage bleu
d'Orient arrivent de nouveaux rois mages du mot,
mais tout ce qui brille n'est pas d'or.
J'entends le vacarme des batailles qui ont commencé
quand les eaux du déluge n'avaient même pas encore séché
les terres. Aujourd'hui, c'est le sang qui ne séche plus.
Et moi, apeuré par les nouvelles invasions barbares
et les promesses vides que le crépuscule renferme
je me cache derrière la croix d'or indigo, j'assiste aux fous sans dire mot
et ils me poussent vers l'abîme.
La caravane impassible passe, pendant que les chiens n'aboient pas,
se préparent. Je sens l'odeur du désert.
Je suis assoiffée de mandarines d'argent, d'ivoire,
de cannelle, de menthe psychotique et de safran.
Avec mes bagages je dégringole
les escaliers de l'hotel
mes burnes bourrés à rabord.
Je comprends enfin que l'enfant est otage de la perfection,
que la sérénité et la clareté de l'impasse sombre,
que sont l'idéalisme dogmatique et acnéique,
dépendent uniquement de l'égotisme, de la tolérance
et de la lutte qui doit toujours commencer du dedans
avec ma propre jihad.
Ce n'est ni une faute, ni un recul.
C'est prendre de l'élan, un horizon plus grand,
pour sauter plus loin.
Socrates pointe son nez à ma porte
et répète qu'il ne sait rien sur rien.
Je regarde ma montre de éon
les flèches de l'Halocène clignotent
la brise du matin retarde ses ailes.
La nuit grise et brumeuse va encore s'attarder.
AGW aka JLC 140807
segunda-feira, 1 de setembro de 2008
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