sebenta de anotações esparsas, pensamentos ociosos, reflexões cadentes, poemas difusos, introspecções de uma filosofia mais ou menos opaca dos meus dias (ou + reminiscências melómanas, translúcidas, intra e extra-sensoriais, erógenas, esquizofrénicas ou obsessivas dos meus dias)
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cahier de notes éparses, pensées oisives, réflexions filantes, poèmes diffus, introspections d'une philosophie plus ou moins opaque de mes journées (ou + de réminiscences mélomanes, translucides, intra-sensorielles et extra-sensorielles, érogènes, schizophrènes ou obsessionnelles de mes journées)

segunda-feira, 1 de setembro de 2008

échafaud II

échafaud II

quand l’épée te traverse aussi soudainement, tu la sens toujours?

quand la dague s’est plantée tellement profondément que tu ne sais plus si c’est de la douleur , ressens-tu toujours le coup porté?

quand le sang te coule encore chaud des mains, le reconnais-tu comme tien?

quand tu n’entends plus le vaccarme du coup de feu e que tu constates le trou noir sur ta poitrine fumante, est-ce le moment opportun pour savoir que tu dois mourir?

quand le brûlis dévaste une nouvelle fois la terre est qu’elle n’est plus combustible, que reste-t-il à brûler?

quand tu perds pied e que tu sais que la mer va te remplir la gueule et les narines et les orbites des yeux, es-tu encore en vie pour penser à tout celá?

quand le désert te brûle les poumons avec sa poussière, as-tu encore soif?

quand tu passes en vol plané par le dixième étage en fonçant droit sur le sol, sens-tu encore tes veines qui pulsent à l’envers?

quand tu te désintègres en un seul souffle d’explosion, que deviens-tu?

quand le soleil se noircit e il ne fait plus jour ni nuit, où es-tu?

quand tous te disent que tu es un monstre, dois-tu continuer à vivre?

Docilement, tu t’agenouilles devant tes bourreaux,

les yeux bien ouverts tu aperçois la vérité dans les leurs,

tu couches ta tête sur le bout de poutre

tu remets ta nuque à la justice

la foule en délire se taît haletante

le ciel respire une, deux fois,

pendant quelques brefs instants tu as la sensation que tu arrives a entendre le soleil qui brûle.

Soudain, tu n’entends ni ne sens plus rien.

La main de l’ange est-elle intervenue pour toi, stoppant net le dernier instant?

Tu peux lever les yeux?

Si ton sang ne coule pas autour de toi, est-ce bon signe?

S’il n’y a plus de foule, ni de lame, ni de ciel,

et que le soleil est noir e qu’il ne fait plus jour ni nuit, où es-tu?



AGW aka JLC 170807

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