"Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail (...) pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue. (...) Le monde matinal qui s'étalait devant moi parut si beau que j'eus le sentiment de le voir pour la première fois. Tout ce que j'apercevais me donnait une agréable impression d'amabilité, de bonté et de jeunesse. J'oubliai vite qu'un moment encore auparavant (...) je ruminais des pensées lugubres devant une feuille de papier vide. La tristesse, la souffrance et toutes les idées pénibles avaient comme disparus (...). J'éprouvais une curiosité joyeuse pour tout ce qui allait bien pouvoir se trouver sur ma route ou la croiser. Mes pas étaient mesurés et tranquilles..."
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"La promenade", Robert Walser, livre acheté aujourd'hui chez Alinéa, pour joindre le geste à la parole
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